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Le Bon, la Brute et le Truand | The Bad, The Good and The Ugly | Sergio Leone | 1966



Italian : Il Buono, il Brutto e il Cattivo

English : The Bad, The Good and The Ugly

French : Le Bon, la Brute et le Truand

Directed : Sergio Leone

Produced : Alberto Grimaldi

Screenplay : Age & Scarpelli, Sergio Leone, Luciano Vincenzoni

Story : Sergio Leone, Luciano Vincenzoni

Starring : Clint Eastwood, Lee Van Cleef, Eli Wallach

Music : Ennio Morricone

Cinematography : Tonino Delli Colli

Editing : Eugenio Alabiso, Nino Baragli

Distributed : United Artists

Release date : 15 December 1966 (Italy)

Running time : 177 minutes

Country : Italy

Language : Italian, English






Un western baroque

Isabelle Régnier, Article paru dans l'édition « Le Monde » du 06.01.2008

De gros plans en grands espaces étirés en largeur, de lenteur contemplative en accès de violence fulgurante… une vision outrancière et délirante de la légende de l’Ouest américain

Dernier volet de la trilogie centrée sur le personnage de héros solitaire interprété par Clint Eastwood, Le Bon, la Brute et le Truand est aussi le plus abouti des trois.

Le film, situé en pleine guerre de Sécession, suit les trajectoires de trois chasseurs de primes en quête du même butin qui vont se croiser et finalement se rejoindre dans une extraordinaire confrontation aux abords d’un cimetière.

Construit comme une succession de tableaux, le film s’ouvre par trois scènes de présentation des trois personnages principaux. Chacune se clôt par un arrêt sur son image, l’inscription de son nom sur l’écran et une phrase de la musique mythique d’Ennio Morricone.

On découvre ainsi « le Truand » (Eli Wallach) fuyant des poursuivants et se jetant à travers une fenêtre fermée derrière laquelle il laisse une dizaine de morts. Vient ensuite « la Brute », sous les traits inquiétants de Lee Van Cleef, qui s’adonne à un numéro de cruauté gratuite invraisemblable qu’il justifie par une soidisant éthique professionnelle : « Je fais toujours ce pour quoi on m’a payé. » Arrive enfin « le Bon », tout aussi retors que les deux premiers, interprété par Clint Eastwood.

L’homme, surnommé Blandin, est engagé dans une association avec le truand, dont la tête est mise à prix, en vue d’empocher la rançon et de faire monter les enchères. Cruauté pure, primat de l’argent, absence de psychologie, ironie noire, voici donc posés les éléments fondateurs du « western spaghetti » à la Leone, qui s’épanouissent ici dans le contexte de la guerre civile américaine, où les personnages, par pur opportunisme, passent régulièrement d’un camp à l’autre, quitte à en faire les frais, le jour où la poussière du désert leur fait confondre l’uniforme des Yankees avec celui des Confédérés.

L’absurdité de la guerre est ici la cible de l’humour vitriolé du cinéaste, qui poursuit sa réflexion sur la légende de l’Ouest en déployant une démesure baroque plus maîtrisée que jamais.

Alternance de très gros plans et de grands espaces étirés dans des largeurs inédites, cadres composés comme des tableaux de la Renaissance, avec des jeux de perspectives délirants, outrance des contrastes entre une lenteur contemplative et des accès de violence fulgurante…

Si Sergio Leone a tant aimé le western, c’est qu’il y voyait non seulement la quintessence du cinéma américain, mais aussi celle de l’inconscient collectif de ce pays tout entier et de son imaginaire.

« Plus qu’un genre cinématographique, le western est le territoire de nos rêves », commentait-il.



Il Buono, il Brutto e il Cattivo | The Bad, The Good and The Ugly | Le Bon, la Brute et le Truand (1966) Sergio Leone

Sergio Leone | 1929 - 1989

Sergio Leone

Son nom est attaché au western, version italienne. Sergio Leone est un styliste brillant, auteur de grands films populaires qui sont aussi de véritables leçons de cinéma et qui, aujourd’hui encore, influencent de grands cinéastes américains tels que Francis Ford Coppola, Martin Scorsese ou Quentin Tarantino.

Isabelle Régnier, Article paru dans l'édition « Le Monde » du 06.01.2008

Il est reconnu comme un maître par des cinéastes tels que Sam Pekimpah, Martin Scorsese, Steven Spielberg, ou Quentin Tarantino.

Sergio Leone n’a pourtant réalisé que sept longs métrages, mais il a su imposer une vision radicalement moderne et noire de l’Amérique et de ses mythes, ainsi qu’un style éblouissant, qui fit  voler en éclat les canons cinématographiques préexistants.

Enfant de la balle, Sergio Leone a assisté pendant son enfance à la mise au ban de son père, le réalisateur Roberto Roberti, par le régime fasciste. Encore lycéen, alors que celui-ci se voit confier une nouvelle mise en scène après de longues années de chômage, il commence à travailler sur ses tournages, et devient pendant la guerre le plus jeune assistant réalisateur d’Italie.

Très tôt il se lance dans l’écriture d’un scénario sur la jeunesse romaine, mais la découverte, en 1953, de I Vitelloni, de Federico Fellini, dans lequel il reconnaît, les idées et les thèmes qu’il voulait porter à l’écran, donne un coup d’arrêt à ses ambitions de réalisateur. Décidé à rester assistant, il travaille pour les maîtres du néoréalisme italien et pour des cinéastes américains venus tourner dans les studios de la Cinecitta.

Jusqu’au jour où le réalisateur Mario Bonnard, qu’il assistait sur le tournage des Derniers Jours de Pompéi (1959), dont il a coécrit le scénario, tombe malade. La production lui demande de terminer le film. Le pas est franchi, et, en 1961, Sergio Leone réalise son premier long métrage : Le Colosse de Rhodes, un péplum.

Trois ans plus tard, il lance la veine du « western spaghetti », avec Pour une poignée de dollars. Tournée en Espagne pour cause de budget modeste, cette adaptation du Garde du corps, d’Akira Kurosawa, sera, comme ses deux films suivants (Et pour quelques dollars de plus et Le Bon, la Brute et le Truand), un immense succès public.

La critique mettra plus longtemps à reconnaître les qualités de ces westerns teintés d’ironie amère, influencés par le film noir, qui se distinguent par un formalisme extrême, un art du temps et de l’espace fondé sur des jeux de contrastes très forts.

Partie intégrante de la narration, l’utilisation de la musique d’Ennio Morricone, est, par ailleurs, une des grandes marques de fabrique du cinéaste, qui la commandait en amont et la faisait jouer pendant les tournages.

Fasciné par l’Amérique et par son cinéma, Sergio Leone s’intéresse à la manière dont la violence et la corruption gangrènent la mythologie du pays. Il ne tournera pourtant que deux fois aux Etats-Unis, pour quelques scènes d’Il était une fois dans l’Ouest, et pour Il était une fois en Amérique.

Entre-temps, il aura réalisé Il était une fois la révolution, situé pendant la révolution mexicaine, refusé de tourner le scénario du Parrain, produit une poignée de films, et collaboré à divers tournages.

Gastronome compulsif au point d’être devenu obèse, Sergio Leone est mort à 60 ans, en 1989, alors qu’il préparait Les 900 Jours de Leningrad, une histoire d’amour sur fond de seconde guerre mondiale.






Bio Express

3 janvier 1929. Naissance à Rome. Son père, Vincenzo Leone, dit Roberto Roberti, est réalisateur et sa mère, Brice Valerian, est actrice.

1945. Premiers pas comme assistant réalisateur.

1948. Assistant et figurant sur Le Voleur de bicyclette, de Vittorio de Sica.

1951. Assistant réalisateur sur Quo Vadis, de Mervyn LeRoy.

1954. Assistant de Raoul Walsh sur les scènes de bataille d’Hélène de Troie, de Robert Wise.


1959. Assistant réalisateur sur Ben Hur de William Wyler. Il termine Les Derniers Jours de Pompei, dont il a coécrit le scénario, à la place de Mario Bonnard, tombé malade.

1960. Mariage avec Carla, une ballerine avec qui il aura trois enfants.

1961. Le Colosse de Rhodes est son premier long métrage.

1964. Pour une poignée de dollars, le premier western de la trilogie de « L’homme sans nom », adapté du Garde du corps, d’Akira Kurosawa, avec Clint Eastwood et Gian Maria Volonte, sur une musique d’Ennio Morricone.

1965. Et pour quelques dollars de plus.

1966. Le Bon, la Brute et le Truand.

1967. Il était une fois dans l’Ouest, avec Henry Fonda, Claudia Cardinale et Charles Bronson, sur un scénario coécrit avec Bernardo Bertolucci et Dario Argento.

1971. Il était une fois la révolution, qu’il réalise à la suite d’un différend artistique avec le cinéaste Peter Bogdanovich.

1973. Il tourne quelques scènes de Mon nom est personne, le western parodique de Tonino Valerii avec Terence Hill et Henry Fonda.

1984. Il était une fois en Amérique, avec Robert De Niro et James Woods.

30 avril 1989. Il meurt d’une crise cardiaque à Rome, alors qu’il travaillait à une nouvelle épopée, Les 900 Jours de Leningrad.


Fiche Technique du 1er long métrage de Sergio Leone

Titre italien : Il Colosso di Rodi

Titre français : Le Colosse de Rhodes

Titre espagnol : El Coloso de Rodas

Titre anglais : The Colossus of Rhodes

Scénario : Luciano Chitarrini, Ennio De Concini, Carlo Gualtieri, Sergio Leone, Luciano Martino, Ageo Savioli, Cesare Seccia, Duccio Tessari

Musique : Angelo Francesco Lavagnino

Photographie : Antonio L. Ballesteros

Assistant réalisateur : Yves Boisset

Montage : Eraldo Da Roma

Décors : Ramiro Gómez

Costumes : Vittorio Rossi

Pays d'origine : Espagne, France, Italie

Langue de tournage : Anglais

Producteurs : Michele Scaglione, Eduardo de la Fuente, Cesare Seccia

Sociétés de production : Cinema Television International (CTI), Cineproduzioni Associati, Comptoir Français du Film Production (CFFP), Procusa

Société de distribution : MGM

Format : couleur par Eastmancolor — 35 mm — 2.35:1 (Supertotalscope) — monophonique (Westrex Recording System)

Genre : Péplum

Date de sortie : 16 juin 1961 en Espagne

Durée : 130 min (Italie 139 min, Espagne 123 min)




Il Colosso di Rodi | Le Colosse de Rhodes | The Colossus of Rhodes (1961) Sergio Leone