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FILMS : Charulata | Satyajit Ray | 1964 M le Maudit | Fritz Lang | 1931 Festen | Thomas Vinterberg | 1998 Offret | Le Sacrifice | Andrei Tarkovski | 1986 Le Cuirassé Potemkine | S.M. Eisenstein | 1925 Raging Bull | Martin Scorsese | 1980 Brutti Sporchi e Cattivi | Ettore Scola | 1976 The General | Clyde Bruckman, Buster Keaton | 1926 Ladri di Biciclette | Vittorio de Sica | 1948 The Maltese Falcon | John Huston | 1941 Rumble Fish | Francis Ford Coppola | 1983 Les Ailes du Désir | Wim Wenders | 1987 Traité de Bave et d'Eternité | Isidore Isou | 1951 On the Waterfront | Elia Kazan | 1954 Brazil | Terry Gilliam | 1985 Down by Law | Jim Jarmusch | 1986 Alphaville | Jean-Luc Godard | 1965 Scarface | Brian de Palma | 1984 Le Fanfaron | Dino Risi | 1962 Casablanca | Michael Curtiz | 1942 Citizen Kane | Orson Welles | 1941 In Mood For Love | Wong Kar Wai | 2000 Printemps, été, automne, hiver ... et printemps | Kim Ki-Duk | 2003 Dr. Strangelove | Stanley Kubrick | 1964 Third Man | Carol Reed | 1949 The Great Dictator | Charles Chaplin | 1940 Requiem for a Dream | 2000 | Darren Aronofsky Bonnie And Clyde | 1967 | Arthur Penn Les Triplettes de Belleville | 2003 | Sylvain Chomet Singin'in the Rain | 1952 | Stanley Donen et Gene Kelly Antonio das Mortes | Glauber Rocha | 1969 La Haine | 1995 | Mathieu Kassovitz Le Salaire de la peur | 1953 | Henri-Georges Clouzot C'eravamo Tanto Amati | 1974 | Ettore Scola Série Noire | 1979 | Alain Corneau Pink Floyd | Wall | 1982 | Alan Parker A Clockwork Orange | 1971 | Stanley Kubrick La Femme du Boulanger | 1938 | Marcel Pagnol Le Jour se Lève | 1939 | Marcel Carné Hôtel du Nord | 1938 | Marcel Carné Faces | 1968 | John Cassavetes La Nuit du Chasseur | 1955 | Charles Laughton Macadam Cowboy | 1969 | john Schlesinger Douze Hommes en colère | 1957 | Sidney Lumet Fahrenheit 451 | 1966 | Francois Truffaut La Valse des Pantins | 1983 | Martin Scorsese Le Pigeon | 1958 | Mario Monicelli Le Visage | 1957 | Ingmar Bergman Le Beau Serge | 1959 | Claude Chabrol Maarek Hob | 2003 | Danielle Arbid Rosetta | 1998 | Luc et Jean-Pierre Dardenne The Servant | 1963 | Joseph Losey Glenn Ford Quentin Tarantino Shohei Imamura Patrick Dewaere John Cassavetes Il Buono, il Brutto e il Cattivo | The Bad, The Good and The Ugly | Sergio Leone | 1966 Sergio Leone Johnny Got His Gun | Dalton Trumbo | 1971 David Lynch | Rabbits | 2002 David Lynch | Symphony No. 1 : The Dream of the Broken Hearted | 1990 David Lynch | Eraserhead | 1977

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Glenn Ford (1916-2006)

D’après un article de Jean-François Rauger

Edition Journal "Le Monde"

Glenn Ford : acteur américain d'origine canadienne est mort, à Beverly Hills (Californie), mercredi 30 août. Il était âgé de 90 ans.

Le nom de Glenn Ford est attaché à un cinéma hollywoodien qui, après la guerre, commence à exprimer toute une série d'inquiétudes. L'optimisme et le sens de l'épopée, qui s'exprimaient durant l'âge d'or des années 1930 sont révolus lorsque le film noir s'impose et que le western s'interroge sur ses origines et soumet ses héros au doute. Glenn Ford, avec plus de cent films à son actif, aura représenté un type de héros, plus réaliste, en phase avec ce basculement du cinéma américain.






Gwyllin Samuel Newton Ford est né le 1er mai 1916 à Sainte Christine, au Canada, dans la province du Québec. Sa famille émigre en Californie, à Santa Monica, en 1924. Après quelques années de théâtre sur la Côte ouest, il est embauché par le studio de cinéma Columbia en 1939. Durant la Guerre, il interrompt sa carrière pour servir dans les Marines, effectue même une partie de son service en France. Il épouse l'actrice Eleanor Powell en 1943. Il divorcera de celle-ci en 1959.

C'est donc après-guerre qu'il parvient au vedettariat. D'abord un film avec Bette Davis (A stolen Life de Curtis Bernhardt en 1946) et puis, surtout, Gilda avec Rita Hayworth réalisé la même année par Charles Vidor. Le film deviendra mythique pour une célèbre séquence où Rita Hayworth retire lascivement son gant pour devenir un emblème de l'érotisme hollywoodien et la marque d'un relatif amoralisme sceptique face au monde corrompu et désenchanté qui sera celui du film noir.

Glenn Ford y incarne un joueur professionnel qui retrouve et séduit à nouveau une femme qu'il a aimée et qui est mariée au cynique propriétaire d'une maison de jeu. Gilda contribuera beaucoup à la fascination de la cinéphilie d'après-guerre, notamment en France, pour le cinéma américain.







Vidéo non disponible
Bande Annonce VO : Gilda 1946 de Charles Vidor (Durée : 2 min 05 s)





Ford est, désormais, une des stars de la Columbia. La rencontre avec Fritz Lang sera décisive. La sobriété de jeu de l'acteur le désigne comme le parfait héros langien, individu gris, quelconque et ambigu en même temps, aux motivations plus complexes. Dans Règlements de comptes (The Big Heat, 1953), il incarne un policier décidé à venger la mort de sa femme tuée par un truand. Dépassé par sa propre fureur, le personnage est au bord du déséquilibre. Il retrouve un rôle aussi complexe dans Désirs humains (Human Desire, 1954), adaptation par Lang de La Bête humaine. Dans Graine de violence (Blackboard Jungle), de Richard Brooks, en 1955, il incarne un enseignant confronté à la violence d'une partie de ses élèves qu'il va tenter de remettre dans le droit chemin. C'est l'Américain moyen-type qui doit faire face à une situation exceptionnelle, une figure qu'il incarnera souvent.

Réalisme Psychologique

Glenn Ford tiendra le rôle principal dans plusieurs westerns dont certains comptent parmi les plus réussis de cette période : L'Homme de nulle part (Jubal, 1956), Trois heures dix pour Yuma (3:10 to Yuma, 1957) et CowBoy (1958), signés Delmer Daves. Une volonté de réalisme psychologique s'incarne parfaitement dans des personnages à l'humanité affirmée. La première balle tue (The Fastest Gun Alive, 1956) de Russel Rouse sera une autre réussite du western.

De nombreux critiques de cinéma le jugeaient sous-évalué et l'un d'eux, David Shipman, a écrit qu'il était "un bon exemple, si ce n'est le meilleur, de l'acteur fiable et efficace" (l'acteur avec Shirley MacLaine en 1958 sur le tournage du film La Vallée de la poudre (The Sheepman), de George Marshall).

Il sera, en 1961, la vedette du film de Frank Capra, Milliardaire d'un jour (Pocketful of Miracle), dont il est aussi producteur-associé.

Mais avec les années 1960, c'est toute une période qui prend fin à Hollywood pour laisser place à l'incertitude, à la parodie, à la perte de confiance.

Glenn Ford devient alors, comme de nombreux acteurs de sa génération, une vedette de la télévision. Il incarne le shériff Sam Cade dans la série du même nom à partir du début des années 1970 et tient un des rôles principaux du feuilleton The Family Holvak à partir de 1975. Désormais, il apparaît dans un film un peu comme une vieille gloire hollywoodienne invitée (Superman, de Richard Donner en 1978 où il est le père adoptif du super-héros). Celui qui déclarait n'avoir finalement incarné que lui-même à l'écran ne tournera plus après 1991.

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